Philippe VERMES a toujours été passionné par les arts, la peinture, la sculpture.
Il est diplômé par l’Ecole nationale des beaux arts de Paris et il a evolué vers la photographie grand format en s’initiant lui-même aux techniques et à la pratique.
Il utilise une chambre ancienne en bois 4 X 5 inches (9 X 12 cm),le Polaroïd négatif/positif 55 et la lumière d’un flash électronique.
Une source d’inspiration pour son travail a été des étés passés en famille avec sa femme et ses enfants au bord d’un petit lac au centre de New Hampshire dans la Nouvelle Angleterre aux Etats-Unis. C’est là qu’il a rencontré ses premiers « bikers » lors de leurs rallys où ils se retrouvaient à Laconia et au Weirs Beach.
Leur dégaine, leur passion pour leurs motos, leur esprit libre (Live Free or Die—la devise de l’état même) l’ont inspiré. L’idée lui est venue de faire leur portrait en studio. Il a donc monté une tente le long de la route près d’une station d’essence et « general store » et il leur a demandé de poser pour lui.
Leur gentillesse et humilité l’ont beaucoup touchés et l’ont emporté tout naturellement à les suivre vers un autre rassemblement à Sturgis et Rapid City dans le Dakota de Sud.
D’après Philippe Vermès :
« Quand je tire un portrait, je cherche rien. Je suis un feeling, une intuition qui permet une rencontre avec le sujet qui est devant la chambre avec sa moto. Attirés par mon appareil en bois et la magie de pola négatif/positif, ils posent avec leur compagne, leur chien, leur famille et leur engin. »
En effet la Galerie W dans sa description du travail de M. Vermès (exposé lors du Mois de la Photo 2010) constate que :
« le résultat est en effet bien loin des images sulfureuses qui font partie de leur légende. Au contraire, ces portraits, âges, sexes et professions mêlés, réunissent des êtres humains sensibles, naturels, malicieux. »
Dans l’introduction du livre de Philippe Vermès, « Straightening out the Corners : Portraits of American Bikers and Their Bikes » (édité en 1990 aux éditions Iris publications), A.D. Coleman écrit :
« Celui qui cherche à savoir ce que sont devenus les motards noirs de Robert Frank ou les jeunes cyclistes blancs, prolétaires de Danny Lyon, ce disciple de Frank que photographia plus tard ces héros marginaux- peut se tourner vers l’œuvre de Philippe Vermès. Peut-être les y retrouvera-t-il. »
Par ailleurs Philippe Vermès a aussi travaillé à la construction de La Maison européenne de la photographie (la MEP) à travers la commande de celle-ci qui consistait à représenter une grande fresque de portraits des ouvriers/bâtisseurs du premier lieu européen de la photographie.
Comme écrivait Guy Mandery :
« Autrefois, au moment de sceller la dernière pierre d’une maison, le maçon mettait, entre deux pierres, une pièce, un emblème, un parchemin, pour donner à la bâtisse son identité. Ce geste c’est Philippe Vermès qui l’a accompli ici avec ses portraits d’un grand classicisme—un art difficile le classicisme, rigoureux, peu voyant, donc jamais à la mode et d’une vibrante sensibilité. »
De ce travail sort le livre « Visages d’une construction.
Le visage de Philippe Vermès, lui, est décrit par Clémence de Bieville de la manière suivante dans son livre, intitulé, La Chambre (éditions Joca Seria Musée de l’élysée, Lausanne 1994) :
« …il est grand. Il a le cheveu raide, poivré, le sourcil pâle, un nez busqué, et des yeux clairs, sous des lunettes à monture noire. Il porte sous un blouson de jean une chemise au col ouvert et, retenu par un ceinturon de cuir à boucle de cuivre, un pantalon noir muni, sur les cuisses, de poches à soufflet. Il est chaussé de tennis noir et ses mains sont énormes.»
Jean Pierre Lavignes de la Galerie Lavignes-Bastille lors de son exposition de Vermès en l’an 2000 écrit:
“De la série des “Bikers” à celle des “petits métiers”, puis des “visages d’une construction” suite présentée en partie dans cette exposition, en passant par son étonnante photo de 1984 “Albert et le Général”, deux aveugles que j’avais apercus plusieurs fois jouant au flipper dans un café tabac autour de Saint Paul, son portrait de Ralph Gibson et des artistes de la Galerie, Philippe Vermès n’a cessé de témoigner de la beauté des regards, de la fierté des attitudes et de la dignité de ceux que nous appelons les humbles.
Pas de sensationnalisme, aucun besoin d’étonner, simplement de montrer, pas d’artifices, simplement les gens. Enfin lorsque je dis pas d’artifices, c’est faux. Philippe Vermès utilise en permanence un artifice exceptionnel, comme le faisait Cartier-Bresson, il utilise son “oeil”, l’oeil du photographe qu’aucune machine aussi sophistiquée soit elle n’égalera jamais.
Une des caractéristiques des photos de Philippe Vermès est de ne jamais presenter aucun décor, aucun environnement, tous ses fonds sont unis, du gris au noir. Sa seule concession à une mise en scène sont les objets présents qui sont physiquement reliés à ses personnages et en accentuant les caractéristiques sociales, quand il lui arrive d’en utiliser. “Albert et le Général” portent chacun une canne blanche, le charpentier, le tailleur de pierres, etc….portent chacun dans leurs bras un outil correspondant à leur activité et les “Bikers” eux, sont bien évidemement juchés sur leur Harley Davidson.”
Aussi il y avait une série de portraits à l’ Exposition janvier 22,2011, à la Galerie Esther Woerdehoff ; il a montré ses portraits en noir et blanc des photographes accompagnés par image iconique de leur travail.
Il est diplômé par l’Ecole nationale des beaux arts de Paris et il a evolué vers la photographie grand format en s’initiant lui-même aux techniques et à la pratique.
Il utilise une chambre ancienne en bois 4 X 5 inches (9 X 12 cm),le Polaroïd négatif/positif 55 et la lumière d’un flash électronique.
Une source d’inspiration pour son travail a été des étés passés en famille avec sa femme et ses enfants au bord d’un petit lac au centre de New Hampshire dans la Nouvelle Angleterre aux Etats-Unis. C’est là qu’il a rencontré ses premiers « bikers » lors de leurs rallys où ils se retrouvaient à Laconia et au Weirs Beach.
Leur dégaine, leur passion pour leurs motos, leur esprit libre (Live Free or Die—la devise de l’état même) l’ont inspiré. L’idée lui est venue de faire leur portrait en studio. Il a donc monté une tente le long de la route près d’une station d’essence et « general store » et il leur a demandé de poser pour lui.
Leur gentillesse et humilité l’ont beaucoup touchés et l’ont emporté tout naturellement à les suivre vers un autre rassemblement à Sturgis et Rapid City dans le Dakota de Sud.
D’après Philippe Vermès :
« Quand je tire un portrait, je cherche rien. Je suis un feeling, une intuition qui permet une rencontre avec le sujet qui est devant la chambre avec sa moto. Attirés par mon appareil en bois et la magie de pola négatif/positif, ils posent avec leur compagne, leur chien, leur famille et leur engin. »
En effet la Galerie W dans sa description du travail de M. Vermès (exposé lors du Mois de la Photo 2010) constate que :
« le résultat est en effet bien loin des images sulfureuses qui font partie de leur légende. Au contraire, ces portraits, âges, sexes et professions mêlés, réunissent des êtres humains sensibles, naturels, malicieux. »
Dans l’introduction du livre de Philippe Vermès, « Straightening out the Corners : Portraits of American Bikers and Their Bikes » (édité en 1990 aux éditions Iris publications), A.D. Coleman écrit :
« Celui qui cherche à savoir ce que sont devenus les motards noirs de Robert Frank ou les jeunes cyclistes blancs, prolétaires de Danny Lyon, ce disciple de Frank que photographia plus tard ces héros marginaux- peut se tourner vers l’œuvre de Philippe Vermès. Peut-être les y retrouvera-t-il. »
Par ailleurs Philippe Vermès a aussi travaillé à la construction de La Maison européenne de la photographie (la MEP) à travers la commande de celle-ci qui consistait à représenter une grande fresque de portraits des ouvriers/bâtisseurs du premier lieu européen de la photographie.
Comme écrivait Guy Mandery :
« Autrefois, au moment de sceller la dernière pierre d’une maison, le maçon mettait, entre deux pierres, une pièce, un emblème, un parchemin, pour donner à la bâtisse son identité. Ce geste c’est Philippe Vermès qui l’a accompli ici avec ses portraits d’un grand classicisme—un art difficile le classicisme, rigoureux, peu voyant, donc jamais à la mode et d’une vibrante sensibilité. »
De ce travail sort le livre « Visages d’une construction.
Le visage de Philippe Vermès, lui, est décrit par Clémence de Bieville de la manière suivante dans son livre, intitulé, La Chambre (éditions Joca Seria Musée de l’élysée, Lausanne 1994) :
« …il est grand. Il a le cheveu raide, poivré, le sourcil pâle, un nez busqué, et des yeux clairs, sous des lunettes à monture noire. Il porte sous un blouson de jean une chemise au col ouvert et, retenu par un ceinturon de cuir à boucle de cuivre, un pantalon noir muni, sur les cuisses, de poches à soufflet. Il est chaussé de tennis noir et ses mains sont énormes.»
Jean Pierre Lavignes de la Galerie Lavignes-Bastille lors de son exposition de Vermès en l’an 2000 écrit:
“De la série des “Bikers” à celle des “petits métiers”, puis des “visages d’une construction” suite présentée en partie dans cette exposition, en passant par son étonnante photo de 1984 “Albert et le Général”, deux aveugles que j’avais apercus plusieurs fois jouant au flipper dans un café tabac autour de Saint Paul, son portrait de Ralph Gibson et des artistes de la Galerie, Philippe Vermès n’a cessé de témoigner de la beauté des regards, de la fierté des attitudes et de la dignité de ceux que nous appelons les humbles.
Pas de sensationnalisme, aucun besoin d’étonner, simplement de montrer, pas d’artifices, simplement les gens. Enfin lorsque je dis pas d’artifices, c’est faux. Philippe Vermès utilise en permanence un artifice exceptionnel, comme le faisait Cartier-Bresson, il utilise son “oeil”, l’oeil du photographe qu’aucune machine aussi sophistiquée soit elle n’égalera jamais.
Une des caractéristiques des photos de Philippe Vermès est de ne jamais presenter aucun décor, aucun environnement, tous ses fonds sont unis, du gris au noir. Sa seule concession à une mise en scène sont les objets présents qui sont physiquement reliés à ses personnages et en accentuant les caractéristiques sociales, quand il lui arrive d’en utiliser. “Albert et le Général” portent chacun une canne blanche, le charpentier, le tailleur de pierres, etc….portent chacun dans leurs bras un outil correspondant à leur activité et les “Bikers” eux, sont bien évidemement juchés sur leur Harley Davidson.”
Aussi il y avait une série de portraits à l’ Exposition janvier 22,2011, à la Galerie Esther Woerdehoff ; il a montré ses portraits en noir et blanc des photographes accompagnés par image iconique de leur travail.
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© Philippe Vermès - Portrait de famille